Françafrique : le bilan Chirac

Publié le par sista carol

Chirac l’africain. Chirac l’ami de l’Afrique. Voilà comment est présenté l’ex-président de la France dans les médias et dans l’opinion publique. Hypocrisie !

 

Son parcours politique

 

Issu d’un milieu aisé, il a fait Sciences Politiques à Paris en 1956. Puis il est mobilisé durant la guerre d’Algérie. Il milita pour une Algérie française et était à deux pas de soutenir la révolte des généraux français en 1960.

 

En même temps, il rentre à l’ENA. Agé d’à peine 30 ans, il se retrouve au cabinet du 1er minitre Pompidou, en charge des équipements, des transports et de la construction. Chirac est remarqué par Jacques Juillet, homme des services secrets, souvent baptisé le « Foccart de Pompidou ». Il est remarqué aussi par Pasqua, bras droit de Foccart. Ceux-ci le considère comme une recrue pour le mouvement gaulliste. Grâce aux soutiens financiers de Dassault (une des plus grandes fortunes de France, dont le père de Chirac était son banquier) et aux soutiens politiques de Pompidou et de Juillet, Chirac devient député de Corrèze.

 

Parallèlement, il devient Secrétaire à l’emploi en 1967, Secrétaire d’Etat au budget en 1969, sous la présidence de Pompidou, ministre de l’agriculture, puis ministre de l’Intérieur.

 

En 1974, sa carrière politique est perturbée par le décès de Pompidou. Valéry Giscard d’Estaing devient président, et nomme Chirac, Premier ministre. Mais celui-ci démissionne et créé le RPR avec le soutien de Juillet et de Pasqua. Il prend aussi la tête de la mairie de Paris.

 

Chirac et la Françafrique

 

En 1976, Chirac est donc leader du RPR et maire de Paris. Ces deux institutions seront les bases de sa longue reconquête du pouvoir, avec l’aide de Pasqua, de Juillet, de Foccart et déjà du jeune Sarkozy.

 

Cependant, pour occuper une grande place sur la scène politique, il faut beaucoup d’argent. De l’argent pour faire fonctionner le RPR, pour financer les campagnes politiques, et aussi pour assurer les « appétits financiers » des leaders gaullistes.

 

Les sources de financement mises en place par le RPR proviennent de nombreuses affaires judiciaires : l’affaire des marchés publics d’Ile de France, l’affaire des HLM de Paris, l’affaire Elf, l’affaire Schuller, c’est-à-dire, en clair, le détournement des fonds publics… ainsi que le soutien des réseaux françafricains.

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Ici, je vais seulement me limiter aux aspects
« africains » de ces affaires.

Tout d’abord, une partie des sommes détournées des marchés publics parisiens étaient blanchies dans les pays tels que la Côte d’Ivoire, le Cameroun ou le Congo-Brazzaville.

 

Ensuite, il est important de préciser les soutiens politiques et financiers des chefs d'Etat africains qui ont soutenu pleinement le mouvement gaulliste. Par exemple, Mobutu donna 5 millions de francs pour la campagne politique de Chirac en 1988. De même pour Hassan II en 1995. Chaque année, environ 600 millions de francs étaient détournés sur les rentes pétrolières d’Elf, pour soutenir les régimes des politiciens amis de la France, et pour financer les partis politiques français, RPR en tête.

 

De nombreuses personnalités tournent autour de ces affaires dont principalement Michel Roussin, ancien n°2 de la DGSE (services secrets), « Monsieur Afrique » du MEDEF, ministre de la Coopération en 1993, et j’en passe…

 

En 1995, Chirac devient Président. Il place aussitôt Foccart à la tête de la cellule africaine de l’Elysée.

Chirac et ses amis dictateurs

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En plus des décisions très controversées de Chirac concernant le continent africain (la loi concernant le rôle positif de la colonisation, les lois en matière d’immigration africaine, et le scandale du musée du Quai Branly), Chirac, tout au long de ses deux mandats, a soutenu les pires dictateurs africains :

- le général Eyadema (Togo) et son fils, actuel chef d’Etat, à travers répressions et assassinats d’opposants,

- Idriss Déby (Tchad), à travers des élections truquées,

- Blaise Compaoré, venu au pouvoir par un coup d’Etat soutenu par la France, assassinat de nombreux opposants dont l’ancien chef d’Etat, Thomas Sankara. Compaoré est impliqué dans de nombreuses affaires dont le soutien du dictateur Taylor au Liberia,

- Lansana Conté (Guinée), venu au pouvoir par des élections truquées, soutenues par Chirac,

- Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazza), responsable d’une vraie guerre civile faisant plusieurs centaines de milliers de mort,

- Etc, dont les chefs d’Etat de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Tunisie et du Cameroun.


-> Merci à SURVIE, dont ces infos sont extraites de leurs recherches.
Pour plus d’infos, allez ici.

Publié dans News françafricaines

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